Arizona avait dormi, puis elle avait bu un peu d'eau de sa bouteille avant de se lever en entendant la porte se déverrouiller, pour regagner un long couloir. Puis elle atteignit la prochaine porte, qui la fit retomber... Sur l'ancienne salle dans laquelle elle se trouvait. Là même où elle avait battu Némo. Son corps était d'ailleurs dans la pièce et la petite carrière détourna le regard, prenant sa flèche dans sa main valide, attendant son adversaire de pieds fermes. Elle fit attention aux petits ruisseaux de laves qui coulaient et se mit au centre de la pièce, fixant la porte d'entrée. La gamine eut alors la surprise de voir non pas un autre tribut entrer... mais deux autres... Elle panique alors, recula en reconnaissant le carrière du 7, celui sur lequel elle appréhendait de se battre, puis ne gamine rousse...

N'ayant qu'une arme, une main de valide et un œil, Arizona savait qu'elle allait mourir. Elle attendit alors d'avoir le coup fatal... Mais si elle s'en sortait vivante, il ne s'agirait là que d'une immense chance... Rien de plus...

J'avais ouvert mes yeux quelques minutes plus tôt. J'avais mangé mes dernières provisions et beaucoup d'eau. J'avais quand même gardé un peu d'eau dans ma bouteille, pour le landemain, ou pour une prochaine blessure. j'avais mis mon sac sur mon dos, et était parti de cette salle bizarre et sinistre. Dans le couloir, il faisait très froid. J'avais donc avançé très vite pour ne pas me geler les mains, ou autre. Une porte me fis alors face. En entrant vite fait, hachettes dans chaques mains, je sentis alors la chaleur de la pièce m'envahir. Je ne vis alors qu'une fille, au cou pas mal amoché, puis à ma droite, la petite du premier district. Finalement, elle était peut-être plus forte que je ne le pensais. La petite m'observa alors brièvement. Elle était très amochée à l'oeil gauche, voir aveugle de celui-ci. Drôlement, ça me donna une idée. Dès qu'elle se retourna pour regarder son autre adversaire, la rouge (rousse). Je projeta une hachette dans sa direction, vers sa tête. Si elle est aveugle de son oeil gauche, elle ne pourra même pas le voir venir. En plus que la hachette est mon arme prédilectoire. Au pire, je perdrai une hachette. Mais bon, un coup de canon va certainement hurler dans quelques secondes.

En face de moi, se tenait la rousse, que j'avais aperçu, quelques secondes plus tôt. Elle n'avait pas bougé, quoi qu'elle n'en aurait pas eu le temps. Son cou saignait beaucoup, elle avait même essayée de se faire un bandage maison qui faisait plus ou moins, voir très peu, le travail, j'espérais seulement qu'il soit assez mal fait et que son cou saignerait assez pour l'épuiser, voir la tuer. Je suis flemmard, j'aime mieux quand les choses sont faciles. Donc, en face de moi se tenait une jeune femme. Trois shurikens en main, si elle s'avançai, je le lui lancerai. Ce sera surement comme les hachettes. Je m'y étais un peu pratiqué, autrefois, aux shurikens. J'y étais assez bon. Ce sont tous des armes de précision. Quoi que, dès mes shurikens lancés précisément, je vais utiliser ma faux !

Donc, je restais là, encore parce que je suis flemmard, à attendre ce qui va arriver. Shurikens prêts à être lancés au moindre geste. La pièces étaient assez vaste. Le bassin de lave à ma gaucher était très.. dangereux. J'allais peut-être m'en servir, qui sait ? Sinon, la pière était recouverte de petits coulis de lave qui s'échappait du gros bassin. Ils changeaient de place, en plus. Je ne pourrai donc, pas dormir ce soir... zut.

Alors qu'Arizona était occupée à observer la scène et à analyser la situation, elle n'avait pas vu Bart lui lancer une hachette. Elle n'entendit que le vrombissement de l'arme dans l'air et eut juste le temps de reculer, se faisant tout de même toucher par la hachette, sur le haut du crâne, sans vérifier ce qui se trouvait derrière elle... Un maudit ruisseau de lave. Elle trébucha alors sous l'effet de la surprise, le sang coulant de son crâne. Elle tomba face contre terre sur le sol de pierre et se dit qu'elle n'avait plus envie de lutter. De toute manière, à l'heure qu'il était son frère était déjà sûrement mort, non ?

Elle ferma donc son œil valide et commença à s'endormir pour toujours. C'était aussi assez bizarre puisqu'elle voyait sa vie défiler en vitesse, avant de voir un tunnel, puis un lumière et son frère lui tendre la main, tout en entendant un coup de canon, qui annonçait sa mort. Oui, mais au moins, elle vivrait heureuse près de son frère jusqu'à la fin des temps. Et au moins, elle ne souffrirait plus jamais...

Je courais, tournais en rond, je ne savais pas ce que je faisais, je voulais simplement éviter des attaques, mais ça ne servait à rien. Il lançai ses shurikens, et me toucha le flant droit, cogna contre une côte. Ça faisait mal. J'évitai celui qui visait ma jambe en courant, et celui à mon cou passa sur une plaie, qui ne fit qu'augmenter de saigner. J'en étais à mes derniers instants, j'en étais consciente. Je le voyais arriver à toute vitesse, et en quelques secondes il me plaqua, plongeant ma main qui tenait le lasso dans la lave. Je lâchai un cri très aïgu, mais lui, fit de même, à cause qu'il eut le bras touché par une coulisse, aussi. Il s'était relevé, je glissais du sol, non, je ne pouvais pas mourir de sitôt, je ne pouvais pas mourir maintenant. Je ne voulais pas lâcher Jan, je ne voulais pas qu'il meurt en finale, contre cet hideux carrière. Non, je ne voulais pas. Enfin, s'il se rendait en finale, mais contre une carrière, ça allait être dûr... Mon enveloppe de dure à cuire que je renforçait depuis le début des Jeux, ma capacité à tuer sans avoir de remords sur le moment, s'était complètement effritée. Des sanglots coulèrent sur mes joues, je m'enfoncais dans la lave, lentement, mais surement. Mes mains étaient touchés à présent. Je n'avais plus d'arme, plus de moyen de défense, je ne pouvais plus rien faire. «Tu iras dire à mes parents en pleine gueule que tu m'as tuée, que tu m'as tuée de sang froid, que tu m'as tuée comme si tu avais abattu un pigeon. Tu iras leur dire que tu as honte, car après ça, tu ne seras plus le même. Je te souhaite de crever le plus rapidement possible.» Mon corps se consumait lentement, ça faisait une douleur atroce, mais aucun son ne sortait de ma bouche. J'étais trop apeurée par la mort, à présent que je l'affrontais de plein fouet. Mais il fallait me faire à l'idée que je ne serai plus de ce monde dans quelques minutes...

J'irai rejoindre Jakob, aux cieux, je veillerai sur tout les habitants de mon district, continuerai à emmerder les petits voyous, continuer à aider les plus pauvres. Je les regarderai d'en haut, les attendant, car eux aussi, mourront un jour où l'autre. Nous allons tous mourir un jour où l'autre, mais mon temps était venu seulement plus vite que celui des autres. Le destin en avait décidé ainsi pour la jeune femme que j'étais. Je m'imaginais avoir plusieurs enfants avec... avec Jan... Oui, je l'aimais, mais je n'avais jamais eu la force de lui avouer auparavant. J'avais peur de la réaction de Jakob, énormément. C'était désormais trop peu trop tard, j'allais mourir, sans qu'il sache ce que je ressentais réellement pour lui. S'il s'en sort indemne d'ici, je ferai en sorte que tout se passe bien pour lui, d'en haut, je pourrai tout faire. J'étais effrayée, mais je ne le laissai pas paraître dans mon regard, il était long, et en disait beaucoup. Je fixais le tribut du District 7, pendant que tout Panem voyait ma mort en direct. «Jan... Je... Je t'aime...» Je donnai deux gros coups de poings dans la lave, et donna deux coups de pieds, ce qui fit revoler la lave jusque sur le gars du Sept. J'espère qu'il va souffrir comme j'ai souffert, il le mérite, je le mérite, nous le méritons tous, nous avons tous tués, si nous nous sommes rendus là. La mort n'était peut-être pas une chose si atroce en fin de compte. Et je me laissai glisser tout doucement, dans la lave de cette salle qui connaîterais mes dernières paroles. «Crève en enfer.» dis-je, avant de sombrer dans ce liquide chaud et rouge, ne lâchant pas un seul cri, mourir en dignité, c'est ce que j'avais fait, et j'en étais fière.


BOOM.

Dès que ma vue se débrouilla, j'entendis des paroles quasi inaudibles. Une fin de phrase.« ...crever le plus rapidement possible ». Drôlement, je ne trouvais rien de gentil dans ses paroles. J'en déduisais donc qu'elle me haïssait. Je le regardais, elle se consumait, mais elle ne criait pas.. Étrangement. Mais ça m'arrangeais. Je n'aurais pas les tympans défoncés par ses cris de douleurs. Ensuite, je l'entendis marmonner une pharse inaudible, je ne fis qu'ajouter:

« T'es pas encore morte? », m'ettonai-je. «T'es invincible ou quoi?»

Tout cela suivi d'un rire. Un rire franc qui se foutais beaucoup de la brûlure qu'il avait à lavant-bras. Même, dans un moment désespéré, elle essayait de m'envoyer de la lave qui ne m'atteignit même pas. Et, finalement, avant d'entendre un coup de canon puissant, j'entendis un solide: « Crève en enfer ».Ensuite plus rien. C'est là, qu'un rire colosse s'empreigna de tout mon âme. Je riais. J'ai ris pendant au moins deux heures, j'en perdais le souffle. J'ai même failli me brûler le pied sur un coulis de lave. Tout ça était simplement hilarant. Si elle pensait réellement m'affecter avec ses paroles de gamine, c'est qu'elle ne connait pas Bartholomew Dawkins. En fait, personne ne connait Bartholomew Dawkins, personne. Je sortis alors, après mon rire, la crème. En étalai beaucoup sur ma brûle sur mon avant-bras, et très petite quantité sur mes deux autres blessures quasi-mineure. Je m'en laissais ensuite un peu de côté, pour en remettre sur ma brûlure, demain. Ou bien dans la nuit... Parce que vu de cet angle, je ne dormirai pas.

Pendant la nuit, les visages défilaient devant moi. Il y avait la petite du un, que j'avais tué aujourd'hui. Il y avait aussi celle du 9, que j'avais aussi tuée aujourd'hui. Et finalement, un autre visage qui m'etonna quelque peu. Mais bon. Je sais maintenant qui est mon adversaire pour la finale. J'espère qu'elle sera grandiose. Et je vais gagner.