Au fil de mes pas, le décor devenait de plus en plus sinistre. Les arbres semblaient presque vivant. Et le vent qui sifflait entre les branches provoquaient des bruits particulièrement étranges. En plus des chuchotements et des rires déjà présents... Les gigantesques racines pullulaient de partout. J'essayais de les éviter du mieux que je pouvais. Les ombres planantes d'oiseaux ajoutaient à l'esprit glauque de cette forêt. Les lieux ne m'inspiraient aucune confiance. Et les bruits provoqués par bestioles alentours me stressaient. J'étais toujours à l'affût du moindre tribut. Personne ne semble me suivre. Pour l'instant. Bonne nouvelle. Les carrières devaient être restés à la Corne pour faire inventaire de leur butin.

Je me demandais comment j'allais pouvoir m'en sortir. Je priais pour qu'ils tombent tous dans des pièges et que le peu de tributs restants s'entretuent. C'était très peu probable, mais l'espoir faisait vivre non ? De toutes façons, je n'avais pas le choix. Sans rien pour me défendre, j'étais aussi inoffensive qu'un lapin. Et encore, un lapin ça avait l'avantage de courir vite. J'étais une proie. Une proie parmi les autres. Et les chasseurs, c'étaient eux. Les carrières. Je ne pouvais compter que sur mes capacités physiques et intellectuelles brutes. Et dieu seul savait à quel point mes aptitudes sportives étaient... Disons spéciales. Mon seul atout restait ma sournoiserie. Il fallait que je me montre maligne.

Je continuais de courir. Vite, toujours plus vite. Je tentais de m'éloigner de cette forêt maudite. D'en sortir. Heureusement, les vêtements étaient plutôt à l'aise. Ils ne gênaient pas mes mouvements dans ma course. Mais je commençais à être à bout de souffle. Je ne m'appelais pas Miss Marathon moi. Je pris un bref instant de repos. Ma gorge était sèche et mes poumons fatigués. J’aperçus un petit point d'eau et décidais de m'y abreuver avant de repartir de plus belle. Lorsqu'on "combattait" pour sa vie, je supposais qu'on pouvait prodiguer un ultime effort... Aussi essayais-je d'omettre le point de côté qui me rongeait le ventre. Mes jambes courraient d'elles-mêmes. Bien. Au moins mon corps était d'accord avec moi sur ce point.

Malheureusement des racines en décidèrent autrement. Elles vinrent s'enrouler autour de mes chevilles, entravant alors ma course. Je me débattais comme une forcenée pour m'en sortir tant bien que mal. Je n'allais quand même pas mourir étouffée par des racines nom de dieu ! J'essayais de tirer dessus à l'aide de mes mains et bougeais mes jambes autant que je pouvais. Au bout d'un moment, les liens semblèrent se desserrer. Mais je n'étais tellement débattue que j'en ressortais couverte d'égratignures superficielles... Je commençais en beauté dit donc.

Olà! Pas si vite chère dame. Tu as activé un piège ! Lors de ta course, des racines se sont enroulés à ta cheville, la tenant fermement. Avec de la conviction, tu pourras la sortir de là. Mais des éraflures et des bleus, par la suite, se montreront sur ta cheville. Ce n'est rien de grave, mais les éraflures devront êtres nettoyées.

Ps: Tu n'as qu'à éditer ton post x)