J’étais heureuse d’y être, mais d’un autre côté, je ne l’étais pas. J’étais assez anxieuse. Les Hunger Games approchent peu à peu. J’étais stressée. Je n’en pouvais plus de tous ces entraînements longueur de journée, c’était énervant. Je voulais juste me reposer un peu et être en forme pour le jour J. La plus part des choses qu’on faisait, j’y avais été entraîné par mon très cher père. Je ne voulais plus y aller. Pourquoi apprendre alors qu’on connait déjà ? Pourquoi ? Mais quelque chose qui me révolte, c’est de m’entraîner face à mes adversaires, face aux gens que je dois tuer. Je ne sais pas quelle est la sensation quand on tue, je ne le sais pas. Mais je sais qu’on en a sur la conscience, je sais que ça fait mal au cœur, qu’on se dit que sa famille ne verra plus jamais le tribut. Ca faisait mal, car je m’imaginais à la place de cette personne morte. Je suis assez sensible sur les bords, même si parfois je le cache pour ne pas qu’on en joue. J’avais fait l’entraînement de l’arc, et j’avais fait ce parcours qui était très facile pour moi. J’adorais le sport, j’adorais l’escalade, j’adorais tout. Je fixais tout le monde comme à mon habitude, mais là, je m’ennuyais totalement. Je ne savais plus quoi faire. Surtout que j’avais un petit creux et que je voulais à tout prix manger un truc. « J’en ai marre. » soufflai-je. Je me parlais toute seule, oui. Non, je ne suis pas folle, mais j’en avais vraiment marre.

Sans faire exprès, je bousculai quelqu’un. Je ne savais pas qui c’était, je n’en avais aucune idée. Je relevai ma tête, c’était la fille du cinq. « Pardon, je ne t’avais pas vu. » dis-je froidement. Je ne savais pas ce que je devais faire. Etre amicale ou bien être méchante ? Après tout : être gentille peut être une bonne stratégie pour éviter que l’on me tue. « Je m’appelle Elena et toi ? » Je lui faisais un petit sourire. « Je suis du 7, t’es la fille du 5 je suppose ? »