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| Sujet: Perdons-nous dans nos pensées ¬ ft. Klein Mer 15 Mai - 22:26 | |
| On y était. Le Capitole. Maître de Panem, là où l'argent n'est pas un problème. Comme dans mon district. Ma famille était une famille quelque peu plus aisée que les autres, grâce à la pharmacie. Donc quand la famille de Jakob ou celle de Jan manquait d'argent, j'étais en mesure de les aider. Ce n'était rien de grand, mais c'était déjà ça... Jakob... Il me manque... Le connard du District 3 l'a littéralement trahis. Mais maintenant, j'étais ici avec Jan. Je lui ait promit que le gagnant de cette année allait être un tribut du District 9. Et que ce tribut serait lui-même. Je suis prête à tout pour le protéger, y compris donner ma vie. Jan allait revenir vivant de ces Hunger Games, je tuerais pour lui. N'importe quand. La petite fille toute mignone du District 9 peut être une sérieuse adversaire, après tout. Même si j'éprouve une haine profonde envers le district 3, les entrainements avec leur tribut mâle avaient été pas mal. Il était sympathique.
J'avais besoin de prendre de l'air. Mais avant tout, je décidai de prendre une petite douche rapide. Mais je voulais parler à Jan avant. Sauf que ce dernier était introuvable... Temps pis, je lui dirai une autre fois. J'entrai dans la salle de bain, enleva mon linge et m'éclipsa dans la douche pour une bonne demi-heure. À ma sortie, tout le monde me cherchait. Y comprit Jan. Je lui dit donc «Jan, Jakob me manque... beaucoup...» et je sorti de la chambre aussi vite que possible. Sans qu'il n'aie le temps de me rattraper. Je me rendit dans le hall d'entrée, je marchais la tête basse. Je ne faisais pas attention à quoi que ce soit. Tout à coup, j'eut l'impression de cogner contre un mur. Ah bah ouais, c'était bien un mur. Je devais tellement paraître pour une conne, mais personne n'avait semblé me voir. Je continuai ma marche comme si de rien était. Ne prêtant attention à tout le monde et j'eut encore l'impression de foncer dans un mur. Sauf que cette fois-ci j'étais cul sur terre, et j'avais foncé dans un tribut. Il était grand... enfin, vue de par terre. J'avais tellement honte... Je me relevai donc et couru jusqu'au banc le plus proche, je ne voulais pas qu'il me voit avec quelques larmes sur mon doux visage...
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| Sujet: Re: Perdons-nous dans nos pensées ¬ ft. Klein Jeu 16 Mai - 0:22 | |
| Je déambulais dans les couloirs depuis mon arrivée au Capitole. Dormir, manger, s'entraîner. Rire pour essayer de prendre le côté positif de la vie. J'avais parlé un peu avec Sloane aussi, l'autre tribut du district douze. Pas hyper bavarde comme fille. Bref. Je déambulais encore et toujours. Je n'arrivais pas à m'enlever ma petite amie et ma fille de la tête. Elles me manquaient cruellement. La peur d'une enfant grandissant sans son père me taraudait l'esprit. Je ne voulais pas reproduire les mêmes schémas que mes propres parents... Je voulais que ma gamine grandisse entourée de l'amour de ses deux parents. Je voulais lui offrir ce que moi je n'avais pas eu. Je savais que Trish, ma moitié, et ses parents allaient prendre soins d'elle si je venais à mourir, mais je tenais à faire partie de la vie de ma fille. C'était mon sang et ma chair après tout.
Mains dans les poches, chemise déboutonnée vers le haut et pantalon baggy noir revêtu, je m'aventurais dans les méandres du Capitole. C'était grand. Grand et luxueux. Tout ce que je n'avais jamais eu dans mon district. Nous n'en avions pas besoin en réalité. Ma petite vie simple me suffisait amplement. Ma famille me suffisait amplement. Ces besoins factices ne faisaient qu'encombrer une vie. Les habitants du Capitole étaient tellement aveuglés par l'argent qu'ils ne semblaient pas voir le plus important : les échanges symboliques. La politesse, la gentillesse. Travailler à être plutôt qu'à avoir. Avoir n'était pas être, contrairement à ce que ces personnes richissimes pensaient.
Perdu dans mes pensées, je ne vis pas la personne qui arrivait de front. Elle non plus ne paraissait pas des plus concentrée sur sa marche d'ailleurs, puisqu'elle me percuta violemment, tombant ainsi à la renverse. La collision me sortit de ma rêverie. J'allais m'excuser mais au moment où je m'apprêtais à le faire, à ma grand stupéfaction, la jeune fille avait déjà fui. Apercevant sa chevelure rouge au loin, je décidais de la suivre d'un pas rapide. Elle s'était assise sur un banc, et était désormais entrain de... De pleurer ! C'était moi qui avait fait ça ? Il fallait définitivement que je m'excuse... « Euh... Bonjour ? » Au fur et à mesure que je me rapprochais, je me rendis finalement compte que c'était Eva. Eva du district neuf que j'avais abordé à l'entraînement. Un sourire réconfortant et un peu idiot trônait sur mes lèvres. « Si c'est à cause de moi, je m'excuse... Vraiment ! Je ne voulais pas ! » Commençais-je en agitant mes mains bizarrement. Quand je devenais nerveux, j'avais tendance à faire une gestuelle plutôt étrange. « D'ailleurs, je m'excuse tout court pour t'avoir foncé dedans. » Oh mon dieu, oh mon dieu, elle continuait de pleurer. « Je ferai tout ce qu'il faudra pour me faire pardonner... Tu peux me demander n'importe quoi ! Je suis prêt à en subir les conséquences ! » J'étais galant. Et gentil. Et drôle. Et poli... Et je ne faisais jamais pleurer les femmes. Il fallait que je me fasse pardonner. La voir comme ça était insoutenable. J'avais l'impression d'être un monstre. Bon. C'était un peu exagéré... Mais en fait, c'était presque ça.
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