- Rêve -

Je revoyais encore les bombes tomber sur l’emplacement où mon père se trouvait, avec des milliers d’autres rebelles. Le feu qui se dégagea de ça fut d’une chaleur indescriptible. Normalement, moi aussi j’aurais dû être là, combattre avec les rebelles. Renverser le Capitole. Mais ce dernier avait insisté pour que je reste avec ma mère, au cas où il lui arriverait quelque chose. Mais je n’y étais pas. J’étais avec ma mère, qui elle, eut les jambes très molles soudainement et elle s’aggrippa à mon épaule en disant «Kyle, tout cela est-il bien réel?» Je ne pu m’empêcher de verser quelques larmes, car après tout, mon père était décédé, tué par le Capitole. «Oui Maman, tout cela est bien réel et Papa est bel et bien mort.» Les souvenirs passèrent les uns après les autres, à une vitesse folle, comme d’habitude.

- Fin du rêve -

Je me réveillai en faisant un énorme sursaut, que ma mère n’entendit probablement pas, comme d’habitude. Elle était dans son lit à longueur de journée, depuis cet événement là. Et là, les Hunger Games, en plus. Le jour de la première moisson de l’histoire de Panem? Vais-je être pigé au hasard? Non, il y a bien trop d’enfants pour que je sois pigé? Mais si je le suis, qu’arrivera-t’il à ma mère? Quelqu’un lui dirait-elle? Bien sûr, elle n’était pas obligée d’y assister, mais… y’aurait-t’il une âme généreuse qui s’occuperait d’elle si je ne suis plus là? Je n’avais pas trop le temps d’y penser, je me devais de me dépêcher d’arriver à la Place Publique. Je prit une petite douche d’eau bien froide vite fait, pour me détendre un peu, bien que cette journée soit la plus stressante de ma vie, après l’hospitalisation de ma mère. Je me rendit à la Place Publique, reçu une piqure sur le bout du doigt et me fit demander de faire une estampe sur la feuille. On fut classé par ordre d’âge, et de sexe juste avant que cette.. cette.. chose arrive pour nous expliquer de long en large en quoi consistait les Hunger Games.

«Bonjour District Trois, je suis si fière d’être celle qui s’occupera de vous dans les années à suivre pour les Hunger Games. Quand on m’a nommée, je débordais de joie, vous ne pouvez même pas imaginer comment!» dit-elle avec un beau gros sourire plus que blanc. D’ailleurs, son look n’était pas bien bien mieux. Robe brune et rose, avec une perruque bouclée blanche et le visage peinturé de vert d’orange. Mais, elle pensait réellement qu’elle devait être honorée de ça? Je pense plutôt qu’ils l’ont envoyée ici parce qu’ils ne savaient pas quoi faire d’autre avec un cas aussi désespéré que ça, au Capitole. «Maintenant, procédons au visionnement d’un court film expliquant pourquoi vous vous retrouvez ici, aujourd’hui devant moi.» Oh, c’est donc le fameux film que le Capitole a mit tant de temps à produire. Pourtant, il est vraiment nul. J’ai beau ne pas avoir vu une tonne de films dans ma vie, aussi court soit-il, celui-ci est plus que merdique. À ce qui parait, c’est pas bien de se rebeller, car voici la punition. On avait comprit, quand vous avez annoncés les Hunger Games, cher Capitole. C’était pas nécessaire de préciser.

«Qu’il est magnifique ce film, autant d’émotion en une courte période, c’est un chef-d’œuvre!» dit-elle encore une fois, avec un énorme sourire. «Maintenant, passons au tirage! Qui sera l’heureux élu pour cette première édition des Hunger Games?» Elle fouilla dans le bocal, longtemps. Beaucoup trop longtemps d’ailleurs. Elle veut faire durer le suspense le plus longtemps possible. Si elle ne fait pas, sera-t’elle fusillée? Disons que ça me laisserait indifférent si il y a une horreur de moins dans Panem? Bon, elle avait enfin sortit le papier. «Kyle Ackermann. Vient nous rejoindre mon grand!»

Mon monde s’écroula d’un seul coup. La vie presque paisible que je vivais jusqu’à maintenant ne sera plus jamais la même. Je m’avancai vers la scène, du haut de mes 1m85, j’avais l’air d’un géant à la place de cette pauvre tâche. «Quel âge as-tu mon grand?» Je ne comprenais toujours pas ce qui se passait. J’étais sélectionné? Étais-ce encore un rêve? Non, pourtant c’était bien la réalité. «J’ai.. j’ai.. 16 ans.» dis-je en bafouillant quelque peu. «Aurais-tu quelque chose à adresser à ton district mon grand?» Mon grand. Seul mes parents pouvaient m’appeler comme ça. Personne d’autre. Et elle, en abusait. «Le mon grand n’est pas nécessaire. Je reviendrai vivant coute que coute, pour vous, habitants du District 3.» et je fut immédiatement emmené par des Pacificateurs dans une pièce où les portes sont fermées à clefs. Personne ne viendra me voir. Je n’ai pas d’amis et ma mère n’est pas en état de se déplacer. Pourtant, quelle fut la surprise lorsqu’elle cette dernière entra dans la pièce, couchée sur son lit d’hôpital, avec un garde qui l’accompagnait. Je ne pu m’empêcher de verser quelques larmes et je me précipitai à la serrer. «Maman, j’ai.. j’ai.. j’ai été sélectionné pour les tout premiers Hunger Games… Je… Je vais peut-être ne jamais revenir, mais on s’occupera très bien de toi, j’en suis sûr et certain. N’est-ce pas Monsieur?» lui adressais-je en pleurant à chaudes larmes. Ce dernier acquiesça d’un oui timide. «Promettez-le moi, j’en ai besoin. Je veux revenir, mais je ne veux pas que ma mère soit délaissée…». «Je te le promet jeune homme. Je trouverai l’aide nécessaire pour ta mère, au risque de me faire fusiller.» Cette réponse me réconfortait. Mais je pouvais le croire? Il faut bien prendre des risques dans la vie non? Pourquoi ne pas le faire. «Merci énormément. Je vous en serai reconnaissant à vie.» dis-je en essuyant mes larmes.

Et ce dernier emmena ma mère, qui elle aussi, pleurait à chaudes larmes, mais ne pouvait pas parler…