ENTRETIEN DEVANT LES JUGES

May the odds be in your favor

Il était là, perdu dans les méandres de sa pensée. Adossé, à l'entrée de la salle de jugement, lui, le pauvre fou qui avait affirmé à ses parents en pleures qu'il reviendrait à eux glorieux, attendait ainsi que son tour arrive. Patientant là depuis déjà quelques minutes, attendant avec lassitude, non loin de ceux qui le suivrait et qui attendait eux aussi.

Sortant dans ses pensées à la vue d'une ombre passant non loin de lui sur le sol, alors que son regard était plongé au niveau de ses pieds, une voix s'éleva et son nom retentit. C'était maintenant son tour. Relevant les yeux, Duncan ne prêta guère attention au passage de l'autre tribu qui disparaissait rapidement vers le fond du couloir. Reprenant alors vivement ses esprits au même titre qu'une grande inspiration, il fit alors ses premiers à l'intérieur de la salle.

Là, portant son regard de façon furtive vers les juges, il comprit rapidement qu'il n'avait guère d'intérêt à leurs yeux. Discutant à vives voix sans jeter la moindre attention à son égard, Duncan vint à m'approcher de la table où traînaient, les armes misent à dispositions. Cherchant alors du regard une arme, il jetait discrètement un coup d’œil presque tous les dix secondes vers l’attroupement qui festoyaient gaiement dans leur totale ignorance à sa personne.

Attrapant un couteau d'une main, puis portant de nouveau son regard avec assistance vers les juges, il vint alors à feinter sa posture, prétendant faire croire qu'il s’apprêtait à leur lancer l'arme. Voyant qu'ils ne l'avaient toujours pas enregistraient, Duncan porta deux doigts à sa bouche et siffla avec force. Coupant court à leur conversation et portant le regard vers le jeune homme, quelques-uns des juges n'étaient guère rassuré de voir une arme portée à leur attention. Le jeune dératiseur poursuivant dans son spectacle, feinta alors son geste afin de faire croire qu'il s'apprêtait à les attaquer avant de détourner la trajectoire de son bras, pour faire ainsi suivre à son arme, la trajectoire d'un mannequin.

Fendant l'air et se plantant dans la poitrine de sa cible, Duncan détourna le regard pour contempla la lame qu'il venait de lancer. Revenant et souriant aux juges, il s'annonça et courba l'échine face à eux, avant ainsi de prendre, avec arrogance, la direction de la porte.

Cérémonie d'ouverture

May the odds be in your favor

Un bruit sourd résonnant de tout part, émanant des murs et entourant l'espace clos qu'était celui du hangar. Réservé à l'embarquement des chars, tributs et personnelles évoluaient aux milieux de ses murs vibrants au rythme d'une foule impatiente et jubilante, celle-là même, animé du simple fait de l'énoncé de l'ouverture prochaine de ces jeux tant attendu. L'onde se propageant à travers les corps, donnait à cet espace une atmosphère pesante. Les chevaux peinaient à rester sur place, au même titre que certains stylistes qui ajustaient leurs œuvres sur les corps de leurs nouvelles égéries d'un soir.

Les bras tendus à l'horizontale, Duncan affichait un regard exaspéré face à son équipe de capitolien, ainsi obliger de garder cette pose désagréable pour les réajustements de sa tenue, cette dernière n'avait aucun intérêt à ses yeux. Fait de fibre de pailles posé à même la peau, son corps le démangeait légèrement, irritant alors autant son caractère que sa pauvre peau. Fusillant du regard un regard la styliste lorsque celle-ci eut fini son affaire, il tourna rapidement les épaules et se plaça sur son char.

Avec impatience et mépris, il n'hésita pas à dévisager les autres tributs et leurs tenue tout aussi hilarante que la sienne, analysant par ailleurs ses derniers, sous toutes leurs coutures. Une fois le défilé enclenché, il n'écouta pas les dires de son équipe technique et ne salua pas la foule comme le faisait la majorité des autres tributs. Les mains posées sur son char, son regard balayant les tribunes, quand bien même affichait-il un air froid et stoïque, au fond de lui, Duncan était émerveillé de tant d'éclats, mais surtout du nombre de personnes.

Arrivé devant la tribune présidentielle, la tête relevée et les bras croisés à même le corps, le jeune tribut du district neuf semblait défier le monde entier.

L'interview

May the odds be in your favor

Des rires dérangeant, des exclamations surjoués et des applaudissements intempestif, voilà ce qu'était des réactions du public aux oreilles du jeune Duncan. Assit sur un banc, posé à côté des autres tributs qui viendront à passer après lui, le jeune homme avait les mains croisé, le regard porté sur un écran mit à la disposition des tributs pour suivre le déroulement des interviews.

Devenant impatient, tapotant du pieds, à peine son prédécesseur ayant emprunté les marches menant à l'estrade, là même, où ce déroulé les hostilités. Les minutes défilant, le jeune tribut du district neuf vint à se lever, présentant l'arrivé imminente de son tour. Ne patientant à peine quelques secondes, ainsi debout devant cette multitude de marche, Duncan ne portait alors plus que son écoute en direction de la retransmission, entendant ainsi les remerciements du présentateur à l'égard du précédent tribut, il vint à directement poser le pied sur la première marche et à les gravir avec fougue.

Son nom ainsi énoncé, le jeune homme vint à faire irruption sous les feux de la rampe, chaleureusement accueillit par le maître de cérémonie et les applaudissements du public. Échangeant une poignée de main, le présentateur ne tarda pas à faire remarquer au jeune garçon son manque de poigne dans le geste, ce que ce dernier répliqua rapidement, en lui affirmant que ce n'était pas indispensable pour gagner les jeux.

Débutant ainsi sur une note quelque peu malaisante, de par sa manière de répondre, le présentateur ne lui en tient pas rigueur en poursuivant une fois assit. L'appelant ainsi par son prénom et demandant d'en faire de même à son égard, le présentateur s'attarda une nouvelle fois sur les conditions de vie du district, chose qu'il avait déjà fait à presque tous les précédents participants de cette année, lui permettant ainsi ouvrir le sujet des occupations du jeune homme. Exposant rapidement ses conditions de vie et celle de sa famille, Duncan vint à poursuivre le sujet sur sa profession de dératiseur, prétendant au passage, qu'aucun spectateur ici présent ne serait à même de tuer le moindre rat qu'ils viendraient à croisé, les sachant bien trop soucieux et préférables d'éviter de tels vermines. Poursuivant rapidement et coupant presque la parole au présentateur, il continua dans sa lançée et prétendit même que ses adversaires ne vaudront pas mieux que ses même petites bête face à lui.

Implantant de plus en plus une atmosphère quelque peu lourde, le maître des lieux eut quelque mal à reprendre les reines, avant de simplement rire bêtement à ses propos et affirmer que le jeune homme avait une forte tête bien plaisante, ce qui n'était guère le cas en réalité. Continuant sur quelques banalités, le présentateur chercha à mettre rapidement fin à la conversation et congédia avec un large sourire Duncan, qu'il affirma au passage, non sans un fond de moquerie, comme le possible future gagnant de ses jeux de la faim.