Andie, Megara et Rosalynn étaient bloquées dans un… trou. Bonne solution, en effet. Les autres pourront se tuer et elles, attendre. C’était cool. Mais c’était aussi de l’enfermement. Heureusement, Andie avait de quoi manger dans son sac. Dix raisins secs. Ouf. Ils allaient pouvoir manger. Parce que mourir de faim, non merci. La blonde espérait juste pouvoir vivre longtemps avec ses alliées. Pourquoi ne pas rester ensemble jusqu’au bout ? La demoiselle n’était pas contre la victoire, pas du tout. Elle aimerait gagner, comme à peu près toute personne. Elle espérait, du moins. Mourir serait pour elle la chose à ne pas faire. Son père serait très furieux contre elle, et elle souhaitait éviter ça. Elle le voulait heureux, fière de sa fille. Fière de savoir que sa fille n’était pas comme Alix. Qu’elle n’était pas une blonde qui fonçait sur tout ce qui bouge, en gros.

« J’ai des raisins secs, si vous voulez manger… » dit Andie en toute amitié. La demoiselle était tout de même heureuse de se retrouver ici avec Rosa et Megara. Si ça aurait été avec d’autre tribut, elle sait que ce serait fini en bain de sang. Et franchement, elle n’en avait aucunement envie. « Et vu qu’on va surement rester ici assez longtemps, autant en profiter. » Andie se mettait à l’aise. Personne pourrait les trouver, ici. Dans ce lieu souterrain. La demoiselle se demandait, par curiosité ce que faisait les autres. Dommage qu’ils n’avaient pas une télé pour les regarder. Ca aurait la belle vie quoi. Avec aussi des lits, et là, le palace total. Mais fallait pas trop rêver, si jamais le Capitole m’était tout ça à leur disposition, c’était qu’ils avaient sois une idée derrière la tête, ou bien qu’ils étaient malades.

Mais Andie balaya son regard dans le trou où elles étaient. Des statuts. Bizarre. La demoiselle décida de ne rien faire, par peur de déclencher une guerre mondiale dans un trou. Ca lui faisait surtout peur. Mais bon, ils devraient vivre avec. Du moment qu’elles ne touchèrent à rien.  

Dans la salle, vous remarquez douze statues faisant trois fois votre taille (5 à 6 mètres). Chacune d'elles possède une caractéristique précise :

- Première : un homme qui tient un éclair ;
- Deuxième : une femme qui porte un arc ;
- Troisième : un homme qui brandit une épée ;
- Quatrième : une femme vêtue d'un voile ;
- Cinquième : un homme qui possède un marteau ;
- Sixième : une femme dont la beauté est hypnotisante ;
- Septième : un homme assis dans un trône fait de crânes ;
- Huitième : une femme qui lit un livre ;
- Neuvième : un homme qui expose un trident ;
- Dixième : un homme qui tire à l'arc ;
- Onzième : une femme qui tient des épis de blé ;
- Douzième : un homme qui porte des sandales avec des ailes.

On descend dans un trou, à l'aide de la corde de Megara. Andie est avec nous, heureusement. J'entends vaguement la voix d'Heather m'arriver aux oreilles, mais je continue à descendre. Sinon, les sphinx vont me tuer illico presto. Et je ne veux pas mourir comme ça. Pas maintenant. Mes mains courent le long de la corde. Descendre, encore et encore. Jusqu'à toucher le sol. On est... dans une salle très sombre. On est bloquées dans ce trou obscur. Parfait. Mais, au moins, il n'y a plus les sphinx. Et il n'y a pas d'autres tributs. Ce qui est rassurant. Il n'y a que moi, Megara, et Andie. Si jamais quelqu'un nous attaque, Andie pourra le tuer en profitant de son entraînement. Le moment viendra où je vais devoir tuer mes alliées. Mais bon. Ce moment n'est pas encore arrivé. On est encore 10, au moins. Et arriver à la finale à trois avec Megara et Andie ne me déplairait pas. Quoique... gagner en tuant un inconnu serait mieux que de tuer ses propres alliées. Mais bref. On verra le moment venu. «J’ai des raisins secs, si vous voulez manger... » J'ouvre mon sac, en trouvant des lunettes de soleil, une boisson énergisante, une cuisse de poulet crue et une lampe torche. Je la sors, avant de l'essayer, histoire d'être sûre que ça marche. «Et vous qu’on va surement rester ici assez longtemps, autant en profiter.»  Et là, je les vois. Des statues. Douze, pour être précises. Comme les Districts. Mais... c'est louche. Ce serait trop facile. Je m'assoit, le dos contre le mur, en regardant Megara et Andie. «Vous avez des idées sur ce qu'on peut faire pour passer le temps?» Parce que rester à regarder le plafond m'attire pas trop, non.

Je ne vais définitivement pas bien. Je suis toujours assise sur le sol. Je ressens la moindre petite brise caresser ma peau. Je frissonne. J'ai froid. Et pourtant, la sueur continue son chemin sur mon corps. Mes sensations se mélangent et se désassemblent dans un amas de choses contradictoires. Je n'entends pas mes alliées parler. Je mets mes bras autour de moi pour me réchauffer. Mon souffle est court et rapide. J'ai de plus en plus de mal à remplir mes poumons. Pense à ton frère, Megara. Pense à quelque chose d'apaisant. Qu'est-ce qui est apaisant dans ma vie ? Je ne parviens pas à mettre la main dessus. Pourquoi je n'ai pas un petit peu d'herbe pour remettre en marche mon corps ? Pourquoi ? J'ai l'impression que mon coeur est sur le point de se barrer de ma cage thoracique. Mes neuronnes cognent contre les parois de mon cerveau. J'en peux plus. Trop de vacarme. On doit me prendre pour une folle. Je m'en fiche.

J'essaye de me lever. Je retombe. Je tremble. Mes doigts sont frigorifiés. Je suis privée de ma dose depuis trop longtemps. Mes yeux commencent à lâcher des larmes sans que je m'en rende compte. Je m'allonge sur le sol. Je regarde la lumière qui filtre du trou par lequel on vient de descendre. Les ombres dansent dans cette pièce lugubre. Je préfère rester là. Ici. Dans ce faisceau lumineux. Chaleureux. Il faut que je boive. Ca ira peut-être mieux. Je sors salement la bouteille qui se trouve dans mon sac, sans me soucier de ce qui se trouve à l'intérieur et bois quelques gorgées du liquide verdâtre. J'en renverse à côté. Je m'en balance. C'est à moi, j'en fais ce que j'en veux.

Mon souffle ralentit. Je continue de trembler, mais c'est plus supportable. Je tente une nouvelle fois de me lever. Mes jambes vacillent, mais j'arrive à tenir debout. Apparemment, la déshydratation n'aide pas à compenser mon manque. Je prends note. Il faut que je sorte rapidement de ce trou. Ce sevrage imposé ne me réussit pas. J'ai peur qu'il ait ma peau. Je dois activer mes méninges. Là, on est un peu coincées apparemment... Et les deux autres ne sont pas blondes pour rien on dirait. Ma tête qui joue du tambour avec mon cerveau ne m'aide pas à mieux réfléchir. Mais je distingue les énormes silhouettes de la pièce. Je compte du doigt comme une enfant. Douze. Elles semblent porter des trucs bizarres. Ca me rappelle... Je ne sais plus en fait. Je me plante devant la statue d'un papi barbu assis sur un trône de crânes. Il me plait bien celui-là. Si seulement il pouvait faire la même chose avec nos ennemis, ça serait cool.  

La statue se penche et ouvre la main à la portée des trois tributs. Celle-ci contient un grain de grenade.

La statue se met à bouger. J'ai peur qu'elle m'écrase. Peut-être que j'ai fait une gaffe en m'en approchant. Peut-être que c'en est fini de mon existence. Autant de pierre sur la tronche, ça doit faire sacrément mal. Ou alors ça fait mourir sur le coup. Et ni l'une ni l'autre de ces options ne m'enchantent. J'aime ma vie. J'aime mon manque. J'aime mes spasmes. Je préfère être vivante et rampante que morte... Et morte. Je me recroqueville rapidement sur moi-même. Ca ne risque pas de me protéger. Mais c'est un réflexe. C'est comme un poulet qui vient tout juste de s'engager sur la route et qui continue tout droit au lieu de rebrousser chemin alors qu'une voiture arrive. Avouez, j'ai des comparaisons de malade. Je devrais essayer de devenir comique un jour. Je suis sûre que je ferai carrière. Carrière ! Haha. C'est drôle.

En fait, elle ne fait que me tendre la main. Sa grosse main de pierre rugueuse et difforme. Un truc bizarre est à l'intérieur. Un haricot peut-être. Ca ressemble à quelque chose de comestible en tous les cas. Sans consulter mon cerveau ou mes alliées, je me saisis de la graine et la met dans ma bouche. Je mâche. Je l'avale. Je doute de ses capacités nutritives. Tant pis. Je prends ce qui passe. J'ai appris à vivre avec peu. Je m'en contente. Je me retourne vers mes alliées. Un frisson me parcourt l'échine. J'ai l'impression que quelque chose de méchant va bientôt se passer. Bordel. Pourquoi on a pas atterri dans la petite maison dans la prairie ? 

Trois crânes du trône sortent du tas, s'illuminent et s'enflamment. De la peau s'y greffe au fur et à mesure et les corps se forment petit à petit. Rosalynn, Megara et Andie voient finalement Iel Aukje, Cora Fratellini et Swan Kae apparaitre. Trois anciennes tributs du district huit. Ces "copies" ne sont justement que des copies. Des versions "zombifiées" de ces anciennes tributs. Elles sont dénuées d'armes et surtout d'intelligence. Seule leur force physique prime.

Étant donné la faible force physique des tributs "invoquées", Rosalynn, Megara et Andie pourront s'en sortir avec des blessures superficielles.

Le spectacle qui se déroule devant moi est plutôt macabre. Je n'aime pas la tournure que prennent les choses. Des crânes qui s'enflamment et qui s'envolent, j'avoue que ça me fait légèrement flipper. J'ai envie de gueuler, mais j'évite de hausser le ton. J'ai la voix trop enrouée pour ça. Je ne veux effrayer personne. Quoique faire fuir ces choses planantes ne serait pas de trop. Je me croirais presque dans un de mes délires psychédéliques. Comme quand j'ai trop abusé des champignons après m'être enfilée deux bouteilles et au moins dix joints.

Et avec de la peau, ces crânes me font encore plus peur que sans. Des tributs de mon district. Toutes ces filles, mortes prématurément. Elles sont devant moi. En chair et en os. Leurs yeux paraissent vides. Le Capitole les a transformé en monstres. Ce n'est pas assez de les envoyer à l'abattoir, non, il faut en plus qu'ils nous ramènent des zombies-like aux trousses. Et puis merde... Elles sont déjà mortes une fois. Je ne fais que redonner la paix à leurs esprits. Mes mains tremblent. A cause de la peur. A cause de l'impuissance. Toujours à cause du manque.

J'empoigne fermement ma corde. Je m'approche dangereusement d'une de nos "ennemies". Iel Aukje je crois. Pauvre fille. Je la regarde tristement. Personne ne mérite un tel sort. Je connais sa soeur en plus. J'essaye de me vider l'esprit pour pouvoir l'achever plus facilement. Mais des tonnes de souvenirs au district me remontent en pleine figure au moment où je passe ma corde autour de son cou. Je la tiens fermement contre moi. Je serre. Sa vie s'échappe. Je tire encore plus. Elle me griffe les bras. Je ne sens rien. Je regarde Andie tuer sa cible. Je regarde Rosa tuer la sienne. Mes yeux restent dans le vague. Jusqu'à ce que le corps que j'emprisonne tombe inerte au sol. J'ai tué une morte. Je m'éloigne de la cohue. Mon coeur recommence à s'emballer. Je m'assois dans le faisceau lumineux. Je serre une main au niveau de ma poitrine. Des spasmes me consument. Mon souffle se fait court. Foutues crises.  

Un parachute aux couleurs turquoises tombe près de Megara. A celui-ci est accroché u sac qui contient les objets suivants :

- Des Petits pois en Canne (1)
- Une Lampe torche
- Une Lettre vierge
- Un Sifflet
- Un Ensemble de 5 couteaux
- Un Sac plein (aléatoire) qui lui contient :

- Une salade verte
- Un katana
- Un canif
- Des Saïs (2)
- Un Stylo
- Une Couverture

"ça devrait te redonner une lueur d'espoir"

La statue bougeait. Oh god. Qu’allait-elle faire ? Balancer des boulets de canon dans la gueule ? Ou bien, être gentil et leur donner des armes. Andie n’était pas contre la deuxième solution. Leurs heures sont comptés, autant être généreux. Puis un truc bizarre apparait. La jeune demoiselle ne préférait rien faire, sauf que Megara, mit cette chose dans sa bouche. Et elle l’avala.  De toute façon fallait bien faire un truc avec la graine. Andie se disait que rien de grave pouvait arriver, mais non. Voir trois crânes sortir d’un trône, désolée mais c’est bizarre. Il fallait faire quelque chose ? Ou laisser passer le temps. Etant une grande fane des Hunger Games, la blondinette reconnu quelques visages. Notamment Cora.  S’il fallait tuer une personne, c’est vers elle qu’elle se tournera, ça c’était claire net précis. Mais les tributs qui étaient en face des trois blondes n’étaient pas dans leur état normal. Elles faisaient peur. Des morts-vivants. Des zombis. Eurk. Une impression de dégoût mélangée avec de la peur prit Andie.

La carrière serra son espadon. Elle regardait Cora. Elle ne voulait pas la tuer. Car elle avait été pour elle dans l’arène 4. Mais il le fallait. Dans la tête d’Andie c’était sois elle ou la demoiselle morte. Elle s’approcha de Cora, la morte lui donnait quelques coups qui faisaient légèrement mal, mais rien de très grave. La Eisenberg pourrait survivre avec cette blessure. Elle ne pensait pas à la douleur, elle pensait juste à la tuer. La blonde se laissait faire au début, ne savant pas quoi faire. Puis elle enfonça son espadon vers le cœur de la jeune femme. Premier meurtre dans le jeu. Tuer un mort c’était louche. C’était comme ravaler son vomi quoi.

Megara se lève, en se rapprochant d'une des statues. Celle d'un homme barbu, sur un trône de crânes. Et là, il commence à bouger. Les statues bougent... quoi? C'est... effrayant. Anormale. Contraire à tout ce qu'on est sûrs de savoir. Va-t-elle nous écraser? Peut-être. Nous donner des armes, de la nourriture, quelque chose d'utile? Probablement pas. Je recule d'un pas, en m'attendant au pire. Mais aucun coup de canon sonne. Aucune d'entre nous meurt. La statue ouvre la main, et celle-ci contient un grain. C'est louche. Mais bon. On a rien à perdre. Megara le prend, avant de l'avaler. Tout d'un coup, trois crânes sortent. Les corps se forment peu à peu, alors que la peau se greffe sur la tête. Trois filles. Des tributs des anciennes éditions des Jeux. Toutes du District Huit, il me semble. Elles n'ont pas d'armes, mais elle me font glacer le sang dans mes veines. Une d'entre elles va vers Andie, l'autre vers Megara. Et la dernière vers moi. Je reconnais sa tête blonde. Swan. Une des alliées du tribut du Douze dans la troisième arène. Morte vers la fin. Je laisse tomber mon lance-pierre. De toute façon, il me servira à rien, sans pierres à jeter. Je me lance vers elle, en la poussant par terre. Ses mains laissent des traces sur ma peau, en me blessant. Je lui prends la tête, avant de l'écraser encore et encore contre le sol. Jusqu'à qu'elle me laisse. Et qu'elle meure pour la deuxième fois. Mes bras ont encore la marque des blessures qu'elle m'a infligées. Un parachute tombe du ciel, en se posant près de Megara. On dirait que c'est son jour de chance. Je la laisse avec son cadeau, en regardant les autres statues. Elles me flanquent la trouille. Je me retourne vers Andie. Elle aussi, elle a été blessée par une des mortes. Mais ses blessures n'ont pas l'air graves. On est encore bloquées dans ce trou. Mais il n'y a toujours personne à part nous. Ce n'est pas trop mal, après tout.

Lorsque les trois cadavres tombent à terre, ceux-ci s'embrasent dans des flammes vertes. La statue baisse alors son autre main : à l'intérieur se trouve un talisman en forme de crâne.  

Un parachute turquoise se posa près de Megara. Un sponsor. C’était vraiment un jour de chance. Elles étaient planquées dans un trou et une personne venait de sponsoriser Meg. « Servez-vous » dit Megara. Il y avait du choix. Pratiquement que des couteaux. Il y avait même de la salade et une couverture. Dieu merci. Andie ne savait pas quoi faire. Ce servir ou faire comme si elle ne voulait de rien. Le katana lui faisait de l’effet, beaucoup d’effet. Une arme blanche. Quoi de mieux ? Et surtout : c’est moins lourd que sa grosse épée. « Je peux prendre le katana ? »  Meg accepta. Mais elle n’était pas bien et ça ce voyait à vue d’œil. « Tu es sûr que ça va ? » demanda la jeune blonde inquiète pour son alliée.

Les trois anciennes tributs étaient maintenant mortes. Elles tombèrent au sol. Puis la statut tend un espèce de talisman. Oh non. Andie avait peur du sort que réserver ce collier avec un crâne. Il y avait trop de crânes dans cette pièce. Ca faisait flipper là. Il y avait un truc derrière, et la blonde espérait que ce soit positif. « Qui veut le mettre ? » S’il n’y avait aucun volontaire, Andie allait mettre le talisman. Mais elle préférait tout de même consulter ses camarades.

La voix de Megara arrive à mes oreilles. Celle-ci nous dit de nous servir. Il y avait de la nourriture, des objets plus ou moins utiles et des armes. Mes yeux se posent sur le set de couteau. Il est à moi. J'en utilise depuis... depuis si longtemps que je l'ai presque oublié. Mes mains ont été tâchées des nombreuses fois de sang. Jamais du sang humain, logiquement, on est pas des cannibales. Mais quelle différence ça peut bien faire? Les hommes sont des animaux. Planter ces couteaux dans leur chair devrait être aussi facile que lorsqu'on le fait pour découper des tranches de viande pour la vendre. Ces couteaux vont-ils pérforer les ligaments, tranches des veines, déchirer la chair d'une personne? De quelqu'un qui avait des rêves, des amis, une famille? Bah, ils vont devoir le faire, si jamais je veux sortir d'ici. Ou si je veux que Megara ou Andie sortent, si jamais je suis condamnée à mourir ici. Après tout, mourir pour que quelqu'un arrive à sortir de cette arène serait gorieux. Honorable. Je resterais dans la mémoire des gens pour mes actes. Je deviendrais immortelle, d'une certaine façon. Comme si je gagnais. Je regarde Andie s'inquiéter pour l'état de notre alliée du Huit. C'est vrai qu'elle n'a pas l'air très en forme. Mais pour le moment, elle semble assurer. Enfin, elle ne semble pas sur le bord de la mort. Elle semble maîtriser la situation, comme si elle connaissait ça.

Une fois les trois zombies mortes, la statue ouvre sa deuxième main, avant de tendre un talisman. Avec un crâne. Assez... flippant. Le crâne est le symbole de la mort. Peut-être que la personne qui mettra ça mourra sur le coup. «Qui veut le mettre?» Megara... je lui dois ma vie. Sans elle, je serais peut-être déjà morte, à l'heure qu'il est. Et Andie... je ne veux pas qu'elle risque de mourir maintenant.. Elle a une soeur à venger. Ma voix illumine le trou, sans que je sache trop pourquoi je le fais. «Je vais le faire.» Je le prends, avant de le passer autour de mon cou. Peut-être que c'est une connerie. Peut-être que ça va me coûter la vie. Peut-être que je mourrai dans quelques secondes. Mais désormais, c'est trop tard. Les dés sont jetés. Alea iacta est.

Mais rien ne se passe. Je ne meurs pas. Je ne vais pas dans l'au-de-là. Je suis encore là, en vie. Je peux encore sentir l'haleine de la mort contre mon cou. Mais j'ai survécu. Pour le moment. Je regarde les statues, avant de me rapprocher d'une d'entre elles. Celle avec le trident. En espérant d'avoir autant de chance que Megara a eu avec l'autre...

Les yeux de la statue luisent d'une lumière turquoise et le trident frappe violemment le sol. La pièce se remplit d'eau jusqu'aux trois mètres (3/7 de la hauteur de la pièce). Les tributs n'ont d'autres choix que de grimper sur la statue qui se trouve près d'elles. Des requins nagent à présent dans la zone. Vous remarquez que sur le mur à l'autre bout de la salle, se trouve deux formes qui brillent de la même lumière que les yeux de la statue.  

Elles venaient de réveiller une nouvelle statue. Et si le choix n’était pas le bon ? En tout cas, elles devraient en endurer les conséquences. Andie fixait la statuette ayant peur de ce qu’il pouvait arriver. Les yeux du mec avec le trident changèrent. Elle craignait le pire. Oh god, help. La blonde ne voulait pas mourir, pas maintenant, c’était trop tôt. Et le trident frappa le sol très fort. Putain, allait, un peu de compassion, de gentillesse, merde ! La pièce commençait à se remplir peu à peu. Il fallait qu’elles sauvent leurs affaires. Elles prennent toutes les trois leurs sacs respectifs. Andie avait rangé son katana dans son sac qui était sur son dos et tenait son espadon en main. Les affaires étaient sauvées, heureusement pour elles. Mais les choses se corsèrent peu à peu. L’eau montait de plus en plus. Elles devaient faire qu’une chose : monter sur la statue. Megara était montée la première, Rosa la deuxième et Andie en dernière. Pour le moment, c’était déjà mieux qu’avant.

Alors qu’Andie pensait qu’elles n’avaient plus rien à craindre, dix requins arrivèrent. Putain. Non mais sérieux ? C’était quoi ce bordel. La blonde était la plus proche d’eux et c’était une carrière, donc elle avait trois fois plus d’expérience que ses alliées. Andie était à peine dans l’eau et tenait fortement son espadon afin que son arme ne lui glisse pas des mains. Dix requins, il fallait tuer dix requins. Elle pouvait le faire. Le premier arriva, elle planta sa grande épée sur ce dernier et retira son espadon aussitôt. Elle répéta cette action plusieurs fois pour tuer la moitié des requins qui étaient dans cette pièce. Heureusement pour elle, ces requins étaient petits. Mais au loin, il y en avait des gros. Elle remonta sur la statue prise par la peur de se faire bouffer. Quand Andie leva son regard pour voir si ses alliées allaient bien, elle vu Rosalynn retirait les yeux de la statue. Elle jouait avec le feu, en espérant qu’elle ne se brûle pas.

L'eau baisse considérablement. Il en reste tout juste assez pour que les requins puissent "glisser". Mais les tributs peuvent courir sans problème.

Rosa venait de retirer les yeux de la statue et là… L’eau diminuait peu à peu. Comme par magie. Maintenant il fallait trouver quelque chose à faire avec ça. Elles n’allaient pas les bouffer. Puis Andie vu des trous au loin, coïncidence ? Elle ne pensait pas. Sauf que c’était trop haut. Il ne restait qu’une solution : la courte échelle. La jeune Eisenberg s’abaissa pour que Rosa puisse montait sur ses épaules. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire pour survivre. Andie avait de la chance que Rosalynn n’était pas lourde, sinon oh god elle lui aurait niquée les épaules. Bref. La blonde se plaça assez près des trous pour que Rosa puisse y poser les yeux de la statuette. Chose faite. Elle déposa alors son alliée au sol puis attendit ce qu’il allait se passer. Elle stressait. Et si elles déclenchèrent un autre truc trop bizarre mais démentielle à la fois ? Trop de sentiments là.

Andie stressait, mais d’un autre côté elle était confiante. Si retirer les yeux du mec avait fonctionné, les enfoncer dans les trous devraient aussi le faire. Etre positif, c’était ce qu’il fallait faire. Elle pensait au positif. Sauf qu’il n’y avait quasi rien de positive. Ah si, le fait qu’elles soient enfermées dans un lieu complètement isolé, donc elles ont plus de chance de survivre. Andie ne voulait qu’une chose : retourner dans son district. Il fallait ramener du bon karma dans cette pièce.
 

Le reste de l'eau demeure à un niveau intacte. Un des requins commence à briller d'une lumière turquoise étrange. Mais il est entouré par plusieurs autres. Impossible de s'en débarrasser sans se faire attaquer. L'un de vous devra recevoir une blessure moyenne, l'autre une blessure importante si vous vous en prenez au banc. Dans le cas où Megara vous aide, n'importe laquelle des blessures pourra être réduite d'un niveau de gravité. Chaque tribut désireux d'aider doit poster un RP (ça suffit l'solo namého ! /brique/).  

Ses yeux s'illuminent. D'une lumière tourquoise, qui est légèrement effrayante. La statue lève son trident, avant de le frapper contre le sol. Va-t-on mourir à cause de moi? Je m'attends presque à voir d'autres zombies sortir, mais non. L'eau se lève. Pas de quelques centimètres. On prend chacune notre sac, avant de monter sur la statue. L'eau se lève de plus en plus. Si on était restées par terre, on se noierait. Alors que je croyais qu'on était en sûreté, dix requins sortent de nulle part. Mais... Et merde. Andie est à peine dans l'eau, et elle commence à tuer les requins. C'est... époustouflant. Enfin, pas tout le monde aurait le courage de faire ça. Elle, elle est dans l'eau, en train de tuer un requin après l'autre avec sa arme. Et je l'admire pour ça. Pour son courage. Pour son culot. Je lève la tête, en voyant deux trous de l'autre côté du mur. Deux... qui brillent d'une lumière turquoise... comme ses yeux. En me tenant à la statue, je me baisse, en attrapant ses yeux. Pendant ce temps, Andie a fini de tuer les requins. Lorsque je prends les yeux, l'eau se baisse de quelque mètres. Plus pratique pour marcher. J'explique mon idée à Andie (soit mettre les yeux de la statue sur les trous), et elle accepte de m'aider. Elle se baisse, avant de me laisser soulever. Wouah. C'est haut. J'y place les yeux dans les trous, avant de me faire aider à descendre. Et j'attends de voir ce qui se passe. Pour savoir si j'ai fait la bonne chose, ou pas. Un requin s'illumine. Avec d'autres près de lui.

Je me retourne, pour voir si Andie et Megara vont bien. Mauvaise action. C'est à ce moment que je sens ses dents s'enfoncer dans ma chair. Un cri sort de ma bouche. C'est terriblement douloureux. Comme si on m'avait enfoncé plein de couteaux dans le mollet. Je tombe, le cul par terre. Je profite du temps que le requin me laisse, en lâchant mon mollet, pour bouger sur mes fesses. J'arrive jusqu'à mon sac, et je prends un de mes couteaux. Il se rapproche encore une fois, et il me mord pour la deuxième fois. Je serre les dents, avant de planter mon couteaux sur sa tête, plusieurs fois. Jusqu'à qu'il me laisse la jambe, qui maintenant, est pas jolie à voir. Je répète ça encore et encore, contre les requins qui se rapprochent. À la fin, je regarde Andie, en lui tendant ma main. «Tu peux m'aider à... me relever?» Je suis peut-être blessée, mais je ne veux pas rester par terre.

Un sponsor. La lueur d'espoir qu'il me faut dans ce moment de ténèbres. Les sons sont multipliés par dix milles. Mes mains tremblent toujours. Mais j'essaye de contenir cette force qui me bouffe de l'intérieur. Je dois me ressaisir pour de bon. Quelqu'un croit en moi. Quelqu'un veut que je survive. Je vais survive. Le temps que je sorte de cette pseudo léthargie, mes alliées s'étaient servies dans les sacs. Je n'ai pas besoin d'autant d'armes. Les saïs et le canif me suffisent. je range les affaires mais une vague d'eau m'arrive dans la gueule. Je vois les filles placées près de la statue qui possède un trident. Tout me parait clair d'un coup. Ces statues sont les dieux de l'olympe ! OK. Je suis pas une deux cents chevaux, mais au moins, j'ai pu faire le rapprochement. Mieux vaut tard que jamais non ? Je monte tant bien que mal sur la statue. Le plus haut possible. J'aperçoit finalement des ailerons au loin. Des requins. Merde. J'ai une peur bleue de ces machins. En plus d'être plutôt vraiment mauvaise en natation. Je laisse donc tranquillement faire Andie et Rosalynn, pendant que je tente de reprendre pleinement possession de mon corps.  

Sans que je sache trop comment, mes deux alliées se retrouvent à l'autre bout de la pièce, entrain de se bagarrer avec les bestiaux. L'un d'eux brille étrangement. Cette lueur m'attire comme une ampoule attire une termite. Sauf que voila. Ce n'est pas des gentils poissons tout mignon. Je me ramasse un coup queue qui me fait tomber vers l'arrière. Ouch. Je plante le saï dans les machins telle une folle furieuse. Je ne veux pas finir croquée. Bien des minutes plus tard, les requins sont morts. Andie a fait le plus gros du travail. Rosa est gravement blessée. Je n'aime pas la vue du sang. Je me mets à paniquer avant de m'évanouir. Noir total. Il fait beau aussi. C'est apaisant. Je vois des bulles. Je ne sais pas que je suis entrain de couler. De toutes façons, je suis bien, là.    

Je fixais ce fameux requin. Putain qu’il faisait peur. Putain qu’il me donnait la trouille. Je ne savais pas quoi faire. En tout cas, j’étais certaine d’une chose, c’était ce fucking requin en face de moi me faisait peur. Help me. J’en ai marre des requins. Je veux des bisounours. Je veux la vie en rose. Je fixais le requin, ne voulant lui faire aucun mal. J’étais inoffensif. Les armes baissées. Mais lui, il en profita pour essayer de me mordre. Je ripostais. Je n’allais pas me faire bouffer par ça, voyons. Je valais mieux que ça. Je lui tranchai la tête, fixant mes alliées. Megara allait mieux que Rosa. Heureusement. J’avais besoin d’elles dans cette arène. Je faisais confiance qu’à elle. Les autres je m’en fichais totalement. Je regardais Rosalynn. Elle était au sol. Elle me faisait de la peine. La blonde me demanda de l’aider à ce relevé, ce que je fis aussitôt. Mon regard se porta sur son mollet. Oh god le requin lui avait fait ça ?

Et je me retournais pour regarder Megara, pour savoir si elle allait bien. Je la voyais, dans l’eau. J’avais peur pour mes deux alliées. Je sortis Meg de l’eau aussi vite que je le pouvais. Heureusement pour moi, elle respirait. C’était un soulagement. Je ne voulais pas perdre mes alliées dans cette arène. Je les appréciais, vraiment. Malgré le fait que Megara ne soit plus dans l’eau, elle restait endormie. Puis elle recracha de l’eau. Au moins, elle n’était pas morte.

Après cette grosse journée, il fallait tout de même prendre des forces et dormir. Je fermais les yeux petit à petit, impatiente d’être au lendemain. J’aimais bien cette arène, pleine de rebondissements. […]

J’ouvrais mes yeux. Fixant le sol, je n’avais pas envie de me lever, j’étais trop fatiguée. Mais il le fallait, il fallait partir à l’aventure. Je réveillais mes alliées en douceur. C’est mieux qu’un réveil de brutal. Je bus une gorgée de quelques gorgées de ma boisson et mangea quelques raisins secs. Je n'avais pas très faim, fallait l'avouer. Puis je regardais les statuts autour de moi, voyant un homme qui tenait un éclair. Il me faisait le l’œil depuis le début. Je décidais de m’approcher de lui, impatiente de savoir le sort qu’il nous réserve.

L'éclair que la statue tenait en main devint vraie. Elle flamboyait d'un bleu et blanc ardent. Du même fait, elle commença à s'agiter et à ricocher sur les murs. Rapide comme une vraie éclair, elle blessa gravement Rosalyn & Magara d'une blessure. Andie, elle, s'en sortit sans rien. Entre temps, vous aviez décidées, intelligemment, de remonter sur les statues si vous n'en êtes pas descendues, pour ne pas vous faire électrocuter.

Lorsque l'éclair disparut dans le néant, la main de la statue possédant le trident et la main de la statue ayant auparavant l'éclair se baissèrent et laissèrent voir deux talismans semblable au premier.

L’homme à l’éclair était des plus effrayants, fallait l’avouer. Le déclencher était-ce une erreur ? Non, je ne pensais pas. Mais dans tous les cas, je flippais de son pouvoir. Un éclair. Putain il allait nous foudroyer ? Nous tuer ? Non, il n’oserait pas. Putain Andie il te connait pas. L’éclair commençait à partir dans tous les sens. Et merde. Merde. Meeeeeeeeeeeeeerde. Pourquoi l’avoir déclencher ? Pourquoi ? Il venait de blesser mes deux alliées. Non. Rosa était déjà gravement blessée, mais à, c’était la cerise sur le gâteau. Et Megara qui avait une blessure aussi. J’étais la seule qui s’en sortait indemne. Ca me soulager, certes, mais j’étais mal pour eux deux qui étaient blessées. Mais bon, c’la vie et on y peut rien.

Nous montions sur la statue pour éviter que monsieur nous casse la gueule avec son éclair là. Et d’un coup, plus rien. Cool. Mais deux talismans étaient là. « Qui veut les mettre ? » Je fixais mes alliées, si elles voulaient, je pouvais en mettre un, no problemo pour moi. J’étais ok. Puis je me retournais. Fixant une fille avec une beauté hypnotisante. Elle était si belle. Je me rapprochais d’elle tout en la regardant. Je l’enviais aussi. Je ne savais pas si je faisais une connerie, mais pas grave. Sa beauté était magique. Je n’étais pas amoureuse, ou une proie facile, mais j’étais une fille. Donc j’aimais tout ce que concerne la mode, le maquillage…

Elle vous tend la main en vous donnant son talisman. (Elle déclenche aussi un piège général).