Le réveil avait été terrible. J'avais passé la nuit dans une position inconfortable pour préserver ma sécurité et mon estomac demeurait éternellement vide. Je sortais de mon trou pour prendre une bouchée de la viande que j'avais reçu la veille, avant de remettre le tout dans mon sac et d'enfiler les lanières de celui-ci. Il fallait que je bouge. Que je trouve quelque chose... Je ne savais pas quoi, mais j'allais trouver, j'en restais intimement persuadée. Ma volonté, elle, était toujours intacte. Bonne nouvelle. Au moins, je n'allais pas devoir me battre avec des pensées suicidaires. En route pour de nouvelles aventures.

Je continuais mon chemin de la veille. Mes mains me faisaient atrocement souffrir. Je n'étais pas habituée à faire autant de grimpette. Heureusement, les bottes protégeaient correctement mes pieds. Au moins, ils avaient eu la décence de nous fournir une tenue adéquate ! On aurait fait pâle figure munis de slips ou de maillots de bain. Quoique les plus athlétiques d'entre nous auraient peut-être eu la chance d'attirer des sponsors, qui savait. Heureusement pour moi, je n'avais pas eu à me prostituer aux caméras pour plaire. Les habitants du Capitole étaient tous des pervers finis. Des personnes déconnectées de la réalité et trop avides de sensations fortes. Des sensations qu'ils ne connaissaient pas eux-mêmes. La mort, le sang, les combats, tout ça n'avait rien d'excitant. Du moins, pas quand tu te retrouvais à "l'intérieur", à devoir batailler pour ta propre survie.

J'arrivais finalement sur un plateau. Une sorte de chemin escarpé qui semblait faire le tour de la montagne. Peut-être qu'il montait ? Je décidais de le suivre. Je n'avais pas d'autres choix de toutes façons. Redescendre reviendrait à avoir fourni des efforts pour rien. Et continuer de grimper ne me disait absolument rien. A chaque appui, je m'étais demandé si celui-ci allait tenir sous mon poids. Je ne voulais plus retenter l'expérience et mettre une fois de plus ma chance à l'épreuve. Il fallait que j'en garde pour plus tard... Qu'allais-je donc dans le cas où je tomberais nez à nez avec un autre tribut ? Je ne pouvais mettre au tapis personne avec ma force de moustique. Sauf peut-être les gosses. Mais ils étaient probablement déjà tous morts. J'avais entendu plusieurs coups de canon la veille.

Je continuais donc ma petite ascension tranquillement. Pour l'instant j'étais hors de danger... Je supposais. Au pire, j'allais pouvoir jeter des cailloux sur la gueule des gens qui arrivaient par en bas. D'où j'étais, j'avais une vue planante sur le bas de la montagne. D'ailleurs, heureusement que je n'avais pas le vertige. Merci mes ancêtres d'avoir décidé d'ouvrir un cirque et surtout d'avoir fait perdurer la tradition. MERCI. Je m'arrêtais un instant pour reprendre correctement mon souffle et admirer un peu le paysage. Je regardais le ciel d'un œil absent, jusqu'à ce qu'il tombe sur un renfoncement dans la roche. Une grotte peut-être ? En y repensant, j'en avais aperçu beaucoup le long de la montagne. Peut-être que je devais élire domicile dans l'une d'entre elles. Je voyais une lueur rouge surplomber la montagne. De la lave ? Oh mon dieu. Je me trouvais sur un volcan... Comment j'avais pu ne pas le remarquer avant ?! Bon... Maintenant, c'était trop tard pour reculer. Je me décidais à me poser dans la grotte que j'avais cru apercevoir pour attendre la mort. Se battre avec si peu de chances était trop dur.

Comme prévu, j'étais entrain de monter là-haut. Mes doigts subissaient une ultime souffrance et je ne comptais pas leur infliger ça à nouveau. Si ça se trouvait, ce n'était pas grand chose. Juste un petit trou dans la roche. A l'instar de celui de la veille. Pourquoi je n'étais pas restée là-bas d'ailleurs ? Je me posais ENFIN la question... Plus qu'à compter sur ta chance ma petite Cora. Puis qui savait, j'allais peut-être tomber sur quelque chose de génial qui allait tuer tous mes adversaires d'un coup ! Oui Cora, c'est beau de rêver... Bref. J'arrêtais de divaguer et me concentrais sur les appuis qui se présentaient à moi. Mon sac était accroché sur mon dos et rendait la montée plus difficile que le jour précédent. Au moins, j'avais de quoi survivre... Un peu. Remarquez, une corde ou des crochets de sécurité n'auraient pas été de refus. Si je me pétais la gueule trois mètres plus bas dans les cinq minutes qui arrivaient, je n'allais vraiment pouvoir m'en prendre qu'à moi-même.

De nombreuses égratignures plus tard, je me trouvais devant une large entrée. Une grotte. J'avais donc vu juste. Je me demandais ce que j'allais bien pouvoir y trouver. Des trésors ? Un ours en furie ? Bouarf. De toutes façons j'étais probablement destinée à mourir bientôt. Alors autant que je ne meurs pas stupide. Par contre, la lumière rouge qui émanait du haut de la montagne me faisait toujours légèrement (beaucoup) flipper. Le volcan. Si ça se trouvait, j'allais finir carbonisée. C'était mieux que de mourir de la main des carrières... Et puis, la lave devait être tellement brûlante qu'elle aurait probablement tué sur le coup quiconque s'était approché du cratère. Mourir sans douleur, c'était ce que je pouvais espérer de mieux.

J'entrais le plus silencieusement possible. Je ne voyais pas grand chose, mais mes yeux s'habituèrent assez rapidement à l'obscurité. J'avançais prudemment et doucement. Je ne voulais pas risquer de trébucher sur un rocher. J'étais déjà assez désespérée sans eau et pratiquement sans nourriture. Mais si en plus j'allais embrasser le sol, c'était définitivement la fin des haricots. C'était sombre. L'air était plus humide qu'à l'extérieur. Les ombres semblaient danser autour de moi pour m'intimer de sortir. Et les excroissances rocailleuses étranges des parois me faisaient froid dans le dos. Pourquoi j'étais venue là déjà ?

Tu n'as toujours pas réussi à trouver la grotte sacrée, meilleure chance au prochain rp !

Je m'étais dit que j'allais rester ici, à attendre. A attendre que la mort vienne me prendre. A attendre que je décrépisse. A attendre, tout simplement. Quelqu'un avait cru en moi. Quelqu'un m'avait sponsorisée.Quelqu'un avait juste trouvé mon physique attirant en fait. Je me foutais pas mal des espoirs qu'on pouvait mettre en moi. Je ne tenais pas à gagner pour d'autres. Si par miracle je ressortais vivante de cette arène, ça allait uniquement être pour moi. Pour moi et seulement moi. Survivre pour autrui ? Pff. Bullshit. Évidemment, ma victoire aurait fait plus d'un heureux parmi mes frères. Mais si je devais gagner, ça allait avant tout être pour ma propre personne. Pour sauver mon propre cul. Qui pensait à celui des autres avant de penser au sien de nos jours ? La société était devenue si individualiste... Si égoïste. Je n'avais pas honte de l'être également. Je vivais avec mon temps, merde alors. "Tu crées ton propre monde ou tu es détruit par l'actuel", disait souvent mon père. Eh bien, de là où il était, il devait être sacrément fier de moi !

Après dix minutes assise dans le noir, à gigoter comme une junkie en manque, je me résolus à continuer ma marche. Je ne pouvais pas rester ici, à attendre et à ne rien faire. C'était insensé. Volonté Cora, volonté. Il fallait que je trouve de l'eau. Peut-être que l'une de ces grottes observées le long de la falaise contenait une source. Une flaque. Un lac. Quelque chose. Je n'avais pas encore soif. Mais je préférais éviter de ressentir cette sensation et dessécher sur le bord d'une falaise. Surtout devant les milliers d'yeux du Capitole braqués sur moi. Un minimum de dignité ! Je me levais, requinquée en courage et en volonté. Mon sac était toujours sur mon dos. J'avais mis la dague à ma ceinture, pour l'avoir à portée de main en cas de besoin. En cas d'attaque. Enfin, j'osais espérer m'être faite assez petite durant les entraînements pour me faire oublier des autres. Et surtout des carrières. Je n'avais pas pu voir les morts la nuit passées. Mais peut-être que ceux-ci étaient morts... Qui savait !

Je m'avançais sur le bord de la falaise. Le soleil m'éblouit un bon coup, puis mes yeux se réhabituèrent à la lumière. C'était reparti pour un tour. Je me mis à grimper le long des flancs. Un appui après l'autre. Prudemment. Doucement. Je ne voulais pas risquer de me fracasser le crâne en tombant. Mes mains commençaient à sérieusement me faire mal. Les morceaux sur lesquels je m'accrochais n'étaient pas ce qu'il y avait de plus doux. Mais je gardais tout ça pour moi. Un petit effort. Je voyais le dessous d'un plateau, un peu plus haut. Mon prochain arrête j'imaginais.

Seulement, lorsque j'arrivais à destination, je ne découvris là qu'une minuscule grotte. A peine suffisante pour m'abriter d'une éventuelle pluie... Décidément, ce n'était pas aujourd'hui que j'allais trouver le sésame que représentait cette foutue eau. Je m'asseyais à l'ombre, dans la petite grotte. Histoire de reprendre mon souffle. J'observais les alentours. Une autre ouverture semblait se trouver un peu plus à ma droite. C'était l'affaire de quelques mètres. Je respirais un grand coup et me saisis du caillou qui trainait dans le coin pour le balancer avec rage. Dans le vide. Juste pour extérioriser un peu ma frustration. Je regardais le haut de la grotte. Des pics rocheux. Stalactites ? Stalagmites ? Un truc du genre aux couleurs rougeâtres ou marrons. Mon frère m'en avait déjà parlé. Magnifiques et dangereuses. Heureusement, j'étais petite. Pas de quoi m'embrocher dessus donc.

Je me demandais encore pourquoi j'avais passé le pont si c'était pour me retrouver ici, dans ce désert rocailleux. Je préférais encore la forêt... Enfin. Peut-être. Au moins, il y avait de l'eau et sûrement des plantes comestibles là-bas. Ou de petites bestioles intéressantes. Ici, il n'y avait rien. Rien à part des rochers et des foutues grottes vides. Je ne pouvais m'empêcher de pester silencieusement. Heureusement que je n'avais pas d'alliés avec moi en fait. Il m'aurait probablement jetée dans le vide tellement j'étais bruyante. Quoi ? Ce n'était pas de ma faute si j'aimais me plaindre ! Et puis "il faut de tout pour faire un monde" comme disait ma mère. Une personne sage si vous voulez mon avis. J'osais espérer avoir hérité d'un peu de son intelligence.

Assez rêvasser ! Je me remettais debout. J'allais me diriger vers la grotte que j'avais aperçu plus tôt. Je commençais donc à me déplacer vers la droite. Toujours prudemment. Je gardais espoir. Je devais trouver quelque chose... Quoi, je ne savais pas encore, mais il devait bien y avoir un truc intéressant dans ces milliers de grottes. Alors que ma concentration était à son paroxysme, mon pied glissa. Et tout s'enchaîna très rapidement. Mon corps chuta. Mais au dernier moment, je réussis à m'accrocher au bord d'un plateau, un peu plus bas. J'avais des égratignures sur les jambes. Il fallait que je m'arrête pour le moment. C'était plus raisonnable. Une nouvelle pause. Encore. De toutes façons, ce n'était pas comme si quelqu'un m'attendait quelque part...

J'étais à nouveau devant une énième grotte. Plus petite que la première, plus grande que la deuxième. Les parois étaient bizarrement lisses. Quelques excroissances rocheuses ici et là, mais rien de très important. Je pénétrais à l'intérieur tout en restant proche de l'entrée et de la source lumineuse. Je devais faire un "état des lieux" de mes blessures. Des écorchures un peu partout. Heureusement que la veste avait résisté au choc. Mes mains... Mes pauvres mains. C'était vraiment douloureux. Sans compter les racines qui m'avaient déjà un peu amochée dans la forêt, la veille. Ma bonne étoile semblait être partie. Tant pis. J'allais faire sans. J'avais toutes les chances du monde de crever dans cette arène à l'instar d'une merde de chameau en putréfaction. Alors autant tenter le diable pour ne rien avoir à regretter plus tard.

Je regardais en arrière, dans la grotte, pour voir si aucune paire d'yeux ne me fixait en douce. Je ne voulais pas me faire attaquer par un prédateur. Remarquez, s'il y avait des prédateurs, ça voulait également dire qu'il y avait de la bouffe et de l'eau pour survivre. Je m'avançais au sein de l'espace plus ou moins exigu. C'était sombre, comme dans toutes les autres grottes quoi. Je ne voyais pas grand chose. Je manquais d'ailleurs de trébucher plusieurs fois. Heureusement, le plafond était haut, je n'avais pas à me courber pour progresser à l'intérieur. Mes yeux commencèrent à s'habituer à l'obscurité. Et soudain, une pensée me vint à l'esprit. J'étais désespérée au point de faire les grottes une par une... Pitoyable.

Je ne me sentais plus l'âme de grimper. Ça commençait à sérieusement me faire chier. J'avais des égratignures partout, l'estomac vide et la gorge plus ou moins sèche. Je ne savais pas si j'allais tenir longtemps comme ça. Et encore moins si je venais à tomber sur quelqu'un d'hostile. Je ne pouvais pas me défendre. Quoique je possédais toujours la dague... Si c'était un tribut sans arme, il y avait probablement possibilité de s'en débarrasser. J'espérais simplement ne pas tomber contre l'autre Lothander. Il devait être blindé de trucs coupants et fortement dangereux. Rien que son comportement de carrière extrémiste suffisait à faire peur. Ouais parce qu'il y avait méchant genre "voler des gâteaux" et... Méchant style "j't'égorge sous les yeux de ta femme" vous voyez. Et on n'était certainement pas dans une arène pour faire de la pâtisserie.

Bon... J'allais devoir me remettre en route si je voulais trouver quelque chose avant la tombée de la nuit. Il me restait deux ou trois heures à tout casser. Si j'étais tombée, c'était que mon karma ne voulait pas que j'aille dans cette grotte, là-haut. Malheureusement pour mon karma, je n'étais pas la fille la plus obéissante qu'il eut été. Aussi décidais-je de quand même tenter d'y parvenir. En général, ce qui portait chance me portait plutôt malheur, et vice-versa. Donc j'allais souvent à l'encontre de mon karma. Ouaip. Logique illogique. Je sortais de la grotte aux parois lisses et regardais les cieux un instant. Des aigles planaient haut dans le ciel. Eux au moins, pouvaient se déplacer sans problème. Pourquoi les êtres n'avions-nous pas encore inventé une machine portative capable de nous faire voler ?

Je soupirais un grand coup, vérifiais que mon sac tenait bien sur mon dos, et commençais mon ascension. J'essayais d'être la plus prudente possible, comme d'habitude. Enfin, je disais déjà "d'habitude", mais ça ne faisait que deux jours que j'étais là, à grimper des foutues montagnes. Deux jours qui m'avaient paru être des mois. Des années même. Les pires de toute mon existence. Un appui après l'autre. Tranquillement. Doucement. Sûrement. Encore heureux que je n'ai pas le vertige ! Je pestais silencieusement dans mon esprit. J'avais peur de l'ouvrir et de faire chier les piafs qui me narguaient de loin. Peut-être qu'ils pouvaient m'attaquer après tout ! Mieux valait être prudente.

J'arrivais finalement à destination. Le plateau était plutôt étroit comparé à ceux que j'avais précédemment visité. Le plafond de cette grotte était bas et les parois rocheuses faisaient plutôt peur. Il fallait que je sois attentive. Une chute et je m'embrochais sur un pic. Penchée en avant, je marchais par petits pas en quête d'un truc. Je voulais juste trouver quelque chose. Quelque chose qui pouvait me redonner de l'espoir. Quelque chose qui pouvait me faire croire en mes chances de victoire. De l'eau, de la bouffe, des armes... Je ne savais pas trop. Mais quelque chose. Par pitié. Il ne restait plus grand monde dans l'arène. Et personne ne pouvait me trouver aussi haut perchée. Ou alors il allait se faire massacrer à coup de cailloux dans la gueule en montant les parois. Il suffisait que je puisse subvenir à mes besoins vitaux. Bouffer et boire. Absolument.

Tu aperçu enfin une grotte avec des reflet vert à l'intérieur. Curieusement, tu eus hâte de t'y rendre, tu accéléras donc ta cadence. Comble du malheur, tu faillis tomber en voulant aller plus vite. Tu t'occasionne donc une cheville foulée au moment où tu t'es rattrapée pour ne pas tomber.

Mais, au final, en arrivant à cette grotte, tu retrouve une petit grotte, remplie d'émeraudes. Au fond de celle-ci se tiens un coffre. Voici ce qu'il contient:

Une petite sphère bleue transparente (qui a la taille d'une pillule), suivie d'un petit papier où est inscrit ceci: « Avale-moi ».

Cordialement,
Ursula Standford.

Au fur et à mesure que je progressais dans la grotte, les parois de celle-ci prenait une mystérieuse teinte verte. J'approchais mes yeux pour observer le phénomène de plus près et balayais une main dessus. De la pierre précieuse... De l’émeraude ? Du jade peut-être ? Si seulement j'avais pu découvrir un truc pareil dans mon district, nous aurions été riches ! Je contemplais un instant les alentours, avant de légèrement trébucher en avant. Je réussis à me retenir, mais ma cheville commençait à me faire souffrir. Sûrement les contre-coups de la chute passée... Je vociférais en silence. La beauté du spectacle m'empêchait de réellement m'énerver. C'était tellement magnifique. On ne voyait pas ça tous les jours dans mon coin paumé !

Après dix minutes d'extrême observation, je décidais de me reconcentrer sur ma route. C'était bien beau tout ça, mais ça n'allait pas me faire bouffer ou me faire gagner ! Il fallait que je sois attentive pour le reste de la traversée. Peut-être qu'un fabuleux trésor m'attendait au bout. Mieux valait ne quand même pas trop se faire d'illusions. Nous étions dans ces jeux pour souffrir. Pour tuer. Pour amuser le Capitole et affirmer son pouvoir. Je ne devais pas m'égarer dans des quêtes aussi futiles que la richesse alors que ma survie était en jeu. De toutes façons, si je gagnais ces jeux de la faim, j'allais par la même occasion devenir riche ! Alors autant se focaliser sur l'aspect "survivre à n'importe quel prix !".

Seulement, au fond de la grotte, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris un petit coffre. Mes yeux pétillaient de bonheur. Enfin quelque chose. Je n'étais pas si nulle que ça finalement. J'étais contente de ne pas avoir fait confiance à mon karma. Fuck it. A présent, mes espoirs reposaient sur ce seul coffre. J'étais curieuse de savoir ce qu'il contenait, aussi m'empressais-je de l'atteindre. Seulement, à l'intérieur de cette malle ne se trouvait qu'une pilule bleu. Sérieusement ? Ils avaient vraiment le chic pour briser les espérances en deux secondes au Capitole... Je pris le bout de papier qui trainait avec le machin et plissais des yeux pour lire ce qu'il y était marqué. "avale-moi".

Et si c'était du poison ?... Et si la chose me tuait ? Ils en étaient bien capables, ces sadiques. Mais avais-je d'autres choix ? J'étais déjà au bout du rouleau... Je n'en pouvais plus et mes maigres réserves de nourriture (si on pouvait appeler ça comme ça) s'épuisait à vue d’œil. J'allais bientôt me retrouver sans rien. Bon... Cora, quitte ou double ma jolie. Je me saisis de la petite sphère et l'avalais le plus rapidement possible. Avec peur. Avec appréhension. Avec courage... Qu'allais-je devenir ?

Après avoir avalé la sphère bleue, tu commenca à divaguer. Ta tête tournais, tu voyais des flash vert. Les murs de décuplaient. En quelques secondes, tu étais sur le sol. Évanouïe.